FRANCINE LORCH (née CHRISTOPHE)*

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Biographie

Francine Christophe est née le 18 août 1933 à Paris dans une famille aisée, juive non-pratiquante. Elle était fille unique. En 1939, Robert, son père, a été mobilisé dans l’armée française, mais il a été fait prisonnier. Grâce à la Convention de Genève, son statut de prisonnier de guerre l'a mis à l'abri des déportations. Francine et sa mère, Marcelle, bénéficiaient aussi du statut privilégié de fille et femme de prisonnier qui les a protégées, un temps, des déportations. La mère de Francine a fait recenser la famille comme juive en 1940, bien que la consonnance de leur nom de famille aient pu permettre de dissimuler leur appartenance, parce qu’elle ne voulait pas enfreindre la loi. En juin 1942, Marcelle a cousu l'étoile jaune sur leurs vêtements. Néanmoins, la même année, lorsque leur situation de Juifs habitant en zone occupée est devenue précaire, elles ont tenté de franchir la ligne de démarcation pour la zone « libre » munies de faux-papiers. Elles sont malheureusement arrêtées le 26 juillet 1942 par les Allemands à La Rochefoucauld.

Enfermées à la prison de Poitiers, elles sont emmenées à Drancy avant d'aller à Beaune-la-Rolande et Pithiviers. De retour à Drancy, la mère de Francine était chargée de l'infâme escalier des départs vers Auschwitz. Elles sont finalement déportées à Bergen-Belsen en mai 1944 jusqu'à leur libération le 15 avril 1945.

Francine et sa mère ont été mises dans un train qui était censé les ramener à Paris mais qui a sillonné l’Allemagne. Francine a découvert plus tard que le train se dirigeait vers un pont miné, près de l’Elbe, où on l'aurait fait exploser. Le train a été sauvé par l’intervention des troupes américaines qui ont libéré les prisonniers.

Francine et sa mère ont fui vers une ville voisine, où la santé de sa mère s'est rapidement détériorée à cause du typhus. Son père, libéré de son camp de prisonniers de guerre, a reçu des informations sur l’endroit où se trouvait sa famille et il s'est embarqué dans la périlleuse mission de les retrouver. Il a réussi et la famille est rentrée à Paris. À leur arrivée, ils ont découvert que leur appartement avait été vendu à un Collaborateur. Ce dernier a demandé de l’argent en retour de l’appartement à la famille Christophe. Le père de Francine a dû faire des emplois subalternes pendant longtemps avant de pouvoir le récupérer. À la rentrée, l'automne suivant, Francine a compris qu'un monde la séparait de ses camarades de classe et leurs jeux enfantins. 

English Version

Francine Christophe was born on August 18, 1933 in Paris to a powerful family. She was Jewish, but her family was non-practicing. Francine’s father fought in the French army but was taken as a prisoner of war by the Germans. Under the Geneva Convention, his status as a POW meant Francine and her mother could not be killed by the Nazis. Her mother registered the family as Jews, despite their decidedly non-Jewish last name, because she did not want to break the law or be seen as a criminal.  

Once their situation as Jews living in occupied France became precarious, Francine and her mother tried to cross the demarcation line into non-occupied France in 1942. However, the pair were stopped and arrested because someone had botched their false identification papers. 

They were taken to the Poitiers concentration camp, then to Drancy, then to other camps and back to Drancy. This second time Francine’s mother was assigned to be chief of her barrack and showed kindness to everyone. She was, however, at one point put in charge of the deportation staircase that would take people from Drancy to Auschwitz. This took an emotional toll on Francine’s mother. Francine and her mother were sent around for 3 years from camp to camp before finally ending up at Bergen-Belsen at the time of the liberation. 

As victory for the Allies became imminent, Francine and her mother were put on a train that was supposed to take them back to Paris. Instead, the train criss-crossed Germany. Francine later found out that the train was headed for a mined bridge near the Elbe River, where it was slated to be blown up. Francine’s train was saved from this fate by the intervention of American troops, who caused the Nazis to release the prisoners on the train. Francine and her mother fled to a nearby German town where her mother’s health declined rapidly due to typhus. Francine’s father, released from his POW camp, heard news of his family’s whereabouts and set out on a dangerous mission to Germany to find them. He succeeded and the family returned to Paris. The family discovered that their apartment had been legally sold to a Collaborator who demanded money for its return to the Christophe family. Francine’s father had to work menial jobs for a long time before they could get it back. Upon Francine’s return to school that fall, she found she could no longer relate to the childish games and feelings of her classmates.

Lieux

Domicile familial - 106 rue Cardinet (1er étage)

Domicile de la grand-mère maternelle - 390 rue Saint Honoré (4ème étage)

Boutique de la grand-mère maternelle - sur le trottoir d’en face

Ecole élémentaire - 20 rue Jouffroy-d’Abbans

Couvent dominicain de l'Annonciation - 222 rue du Faubourg Saint-Honoré

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