Hélène Berr | Claude Bloch

Deux jeunes filles nées au début des années 20. Issues du même milieu israélite aisé, elles habitent le même quartier, à quelques rues l'une de l'autre. Leurs parents se fréquentent et ont les mêmes amis. L'une parle des parents de l'autre dans son journal. Toutes les deux découvrent l'amour en ces années d'Occupation. Les jeunes hommes s'engageront dans la Résitance. Le père de l'une est arrêté une première fois puis libéré... la veille de la déportation du père de l'autre. Leur destin bascule l'été 1942 : alors que l'une choisit de s'engager auprès de l'UGIF, l'autre passe en zone libre et rejoint le maquis. L'une sera déportée et mourra à Bergen-Belsen. L'autre reviendra à Paris et se mariera. L'une nous a laissé son journal de jeune fille. L'autre, devenue une dame, témoigne devant la caméra . De ces voix entremêlées se révèle la nature, à la fois systématique et arbitraire, des mesures antisémites de l'époque.

En 2008, la nièce d'Hélène, Mariette Job, édite le journal de sa tante avec le soutien de Jean Morawiecki, dédicataire du journal, et celui de sa mère Denise. Grâce à cet engagement mémoriel, le 5 avenue Elisée-Reclus porte aujourd'hui une plaque tandis que la médiathèque du 70 rue de Picpus et un amphithéâtre de la Sorbonne portent le nom d'Hélène Berr.

 

Hélène Berr | Claude Bloch