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Ref ID: 27507
Ref Type: Journal Article
Authors: Durand, R. P. E. M.
Title: Notes sur une crémation chez les Chams
Date: 1903
Source: Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient
Abstract: Cam mötai lwai bruk bloḥ ćuḥ
Banī mōtai page byör harei dur. «Après la mort d'un Cham, on laisse son cadavre se décomposer, puis on le brùle
après la mort d'un Banī, on enterre son cadavre dès la première heure du jour.» Tel est le dicton, très connu au Binh-thuàn,qui distingue l'incinération des Chams brahmanistes de l'inhumation des Chams musulmans. Dans les notes qui suivent, nous n'étudions que le premier de ces rites. Elles ont été prises pas à pas, sur les lieux mêmes, au cours d'une longue et fastueuse cérémonie don le cei Kai, riche citoyen du village de Palei Lizot (ann. Tri-Dûc), dans la vallée de Phanri, était le héros posthume. Le cérémonial, pour les pauvres gens, est, cela va sans dire, beaucoup plus simple et ne retient que les grandes lignes du rite. Mais, riches ou pauvres, tous ont, en principe, leur bûcher funèbre. Les plus pauvres ou les plus pressés enterrent <i>provisoirement</i> leurs morts dans des tombes, autour desquelles ils dessinent de longs parallélogrammes en pierres brutes plantées en terre. Il arrive sans doute que, soit par suite de l'extinction de la parenté, soi pour toute autre cause majeure, la cérémonie crématoire n'ait jamais lieu: mais elle était <i>in votis</i>, et le principe est sauf.
Date Created: 2/6/2017
Volume: 3
Number: 3
Page Start: 447
Page End: 459